Comment trouver un nom de marque de vêtements ?

Le nom de votre marque de vêtement est sans doute l’élément le plus important que vous devez trouver lorsque vous lancez votre marque textile. Beaucoup négligent cette étape, en la prenant à la légère, et le regrettent amèrement par la suite lorsqu’il est trop tard pour en changer. Alors, comment faire pour trouver un nom de marque de vêtements qui inspire et qui fonctionne ?

Ça fait des semaines que vous y pensez, que vous notez des idées… Mais rien n’est assez bien pour vous ! Des noms de marque de vêtements, chez les autres c’est toujours classe. Mais quand il s’agit de dénicher le nom parfait pour sa propre entreprise, les ennuis commencent !

Voici 5 méthodes pour trouver la perle rare sans perdre son sang froid !

Méthode 1 : Brainstormer !

Remuez-vous les méninges !Ça parait assez évident, mais la méthode la plus logique consiste à poser sur le papier toutes les idées qui peuvent vous traverser la tête, puis de les éliminer au fur et à mesure. Pour définir un nom de marque efficace, il y a trois écoles :

  • Celle du nom qui explique clairement ce que vous faites : Le Slip Français qui fabrique des slips made in France. La simple lecture du nom explique le projet.
  • L’école Storytelling, avec un nom qui raconte une histoire : 1083 et ses jeans qui ne parcourent pas + de 1083 kms jusqu’au client final ; ou Archiduchesse, qui vend des chaussettes haut de gamme.
  • L’école du n’importe quoi, mais c’est énigmatique : Nenufar, qui vend des « chaussures d’intérieur », Petit Bateau, de la mode enfant, ou Hermès de la maroquinerie de luxe.

Libre à vous de choisir un nom qui vous ressemble. Comme vous pouvez le constater, les trois manières entrainent des succès !  Toutes ont leurs avantages et leur inconvénient. Par exemple avec Le Slip Français, il ne sera pas évident de vendre des pulls (bien qu’ils le fassent aujourd’hui ! Comme quoi !).

Les noms trop explicites contraignent les marques dans une spécificité précise, qu’il est difficile de contourner par la suite. Ainsi, à mon humble avis, les noms type « storytelling » ou « n’importe quoi » sont plus à même de répondre à vos envies ultérieures. Pensez à l’avenir !

Tout écrire

Pour trouver ce fameux nom, commencez par prendre une feuille de papier et à noter les mots ou phrases qui vous viennent lorsque vous réfléchissez à votre marque de vêtements. Tout d’abord, qu’allez-vous vendre ? Avez-vous remarqué que le champ lexical n’est pas le même si vous vendez à des enfants ou à des adultes ? Tartines et Chocolat et Zapa // Sergent Major et Claudie Pierlot. Rien à voir. Et c’est évidemment voulu ! Pour le consommateur, il est important de comprendre rapidement ce que vous proposez. Vouloir être trop original au niveau de son nom de marque n’est pas forcément une idée de génie. Si vos futurs acheteurs ne comprennent pas comment prononcer votre marque, ou ne l’associent pas à ce que vous fabriquez… Ça risque d’être compliqué de s’en sortir !

Gardez bien en tête le message que vous voulez transmettre. C’est important de ne pas perdre de vue vos acheteurs.

Pensez international

Trouver un nom qui fonctionne dans tous les pays dans lesquels vous souhaitez vous installer est plutôt une bonne stratégie. Soyons clairs, il sera difficile de trouver le nom parfait, qui fonctionne des USA à la Russie, en passant par la France et la Corée du Sud. C’est d’ailleurs pour cette raison que les certaines multinationales rachètent des marques locales plutôt que d’imposer la leur à des consommateurs qui ne la connaissent pas. Voyez le mal de chien que nous, occidentaux, à prononcer les noms asiatiques. C’est réciproque ! Penser à Sony qui à la fin des années 1950 changea de nom. Avant cette date, Sony s’appelait Tōkyō Tsūshin Kōgyō . Et c’est pour s’ouvrir au marché occidental que la direction opta pour un nom de marque plus simple pour les petits occidentaux que nous sommes. Ça n’est pas de la fringue, mais le principe est le même dans notre industrie ! Pensez à Zara, facile à dire dans toutes les langues, et simple à retenir ! Seulement quatre lettres, deux syllabes. C’est simple, efficace.

Ça veut dire quoi ?

Il y a un travail qu’il faut que vous fassiez très rapidement : vous assurer que le nom de marque que vous allez déposer ne signifie pas quelque chose de gênant, voire vulgaire, dans une langue étrangère. Je prends l’exemple de Blédina. Blédina en France est connue pour ses produits alimentaires pour les bébés et enfants. C’est mignon. Mais en Russie, le mot « Blédina » veut dire « prostituée ». Il va être compliqué de vendre des petits pots aux mamans avec un nom pareil ! D’ailleurs, ils ne le font pas ! Blédina est implanté en Russie, mais sous la marque « Tëma ».

Pour vous assurer que le nom que vous avez choisi n’est pas problématique, allez sur translate et choisissez « détecter la langue ». C’est très loin d’être infaillible, mais c’est un début de piste !

Gardez en tête l’utilisation que vous en ferez

Avoir un nom de marque long, voire très long (plus de 3 mots), vous pouvez trouver ça cool. Cependant, ne perdez jamais de vue que c’est avec ce nom que vous allez signer vos vêtements ou accessoires textiles. Et par conséquent, qu’il va falloir l’inscrire sur des étiquettes !

La marque que j’ai créée s’appelle « Le Papa de Jojo« . Au moment de la fonder, je n’avais pas forcément trouvé tous les conseils que vous êtes en train de lire ! C’est donc un peu au pif que j’ai fait mon choix avec ma compagne ! Et quand il a fallu faire un logo et tisser les étiquettes, il a fallu lutter pour que tout rentre…

Donc les noms de marque longs, si vous pouvez éviter c’est mieux !

De même pour le nom de domaine. Une étude australienne estime qu’un internaute fait une faute de frappe tous les huit caractères… Donc plus le nom de votre site internet sera long, plus il y a aura de risque que les internautes qui vous cherchent fassent une faute de frappe qui les empêchera de vous trouver. Dommage !

Vérifiez les disponibilités

Jeune créatrice de modeC’est un point essentiel, et pourtant il est souvent zappé par les nouveaux créateurs de marques : la disponibilité ! Vous vous êtes enfin décidé pour un nom de marque, mais avez-vous vérifié que vous êtes le premier à y avoir pensé ? Il y a 7 milliards de cerveaux humains dans le monde, alors il est plutôt prudent de s’assurer que vous avez tous les feux au vert pour vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale !

La présence numérique

À notre époque, il serait suicidaire de lancer une activité sans s’appuyer d’un site web, d’une page Facebook et d’un compte Twitter et Instagram. Donc avant d’arrêter définitivement votre choix, assurez-vous que le nom est libre sur les principaux réseaux sociaux. Ça ne fait jamais sérieux de devoir rajouter un chiffre à son nom de marque sur Twitter ou Instagram parce que quelqu’un l’a déjà pris ! Ça donne une image d’ado pas top !

Le dépôt de marque

Le dépôt d’une marque est une étape primordiale dans la vie d’une entreprise. Sans cette procédure, votre projet n’existera pas légalement… Et vous pourrez vous faire « voler » l’idée à tout moment par n’importe qui !

En France, le dépôt d’une marque se fait par l’intermédiaire de l’INPI (Institut National de la Protection Intellectuelle). Il faut compter environs 280€ TTC pour protéger le nom d’une marque pendant une période de 5 années.

Cependant, avant même de faire cette démarche, il faut vous assurer que la marque que vous venez « d’imaginer » n’a pas déjà été protégée par quelqu’un autre ! Pour cela, il vous faire des recherche par ici.

Et il faut que vous compreniez quelque chose d’important : lorsque vous protégez votre nouvelle marque, vous le faites pour un certain nom de « catégories » (c’est à dire des domaines d’activité), un certain nombre de pays, et un certain temps ! Rien n’est figé dans le temps.

Imaginez que Coca-Cola n’ai protégé sa marque uniquement pour les catégories « boissons », vous pourriez très bien déposer une autre marque intitulée « Coca-Cola » et vendre des fringues sous cette appellation. Il se trouve que Coca a blindé sa marque en achetant toutes les catégories, mais ce genre de choses arrivent plus souvent qu’on ne pense. Prenons « Célio ». Pour vous, c’est une marque de vêtements casuals qui a pignon sur rue. Mais depuis 2007, un autre Célio existe sur le marché : celui du meuble. Le même nom, mais dans un autre domaine. C’est possible si toutes les classes ne sont pas enregistrées.

Julien CAMPAN

J'ai découvert les joies du blogging et de la couture lorsque je suis devenu papa ! J'ai mélangé tout ça pour en faire mon activité professionnelle ! J'ai lancé ma marque de vêtements enfants ainsi que divers blogs autour des loisirs créatifs et de la paternité !

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